Human unbearable.

Bien haut perchée sur son mur, l'horloge semblait me narguer avec mépris de ses douze yeux numéraux... L'incessant son que produisait le déplacement de l'aiguille n'était que d'infâmes insultes portées chaque seconde à ceux lui étant inférieurs. Mais bien évidemment, personne ne s'en formalisait. Qui aurait eu assez d'intelligence pour remarquer un détaille aussi anodin et futile? Sûrement pas les pensionnaires. Cela devait bien faire une heure que j'étais ici et j'étais tout aussi énervé que les cinq premières minutes. Ce bruit, ce monde, cette atmosphère peu silencieuse pour un endroit comme celui-ci, tout me tapait sur les nerfs! J'étais crevé, qu'est-ce que j'avais à faire que venir dans la bibliothèque ? J’aime lire, mais ce n'est pas le moment de lire, je m'étais donc caché dans les rayons de la bibliothèque avec ma Nintendo DS. Qui viendra par là pour m'embêter et me dire d'arrêter de jouer ? Surtout que dans cette rangée il n'y avait que des livres au titre assez extravagant ... Je ne pense pas que quelqu'un viendra rechercher un quelconque livre dans ces étalages Cet endroit est insupportable et me donne envie de vomir. L'ambiance lugubre, la haine qui se dégage des gens, le silence froid qui pèse autour de nous, c'est le genre de chose qui me donne envie de vomir... Pourquoi je suis entré ici d'ailleurs ? Pourquoi telle est la question. Peut-être parce que de toute façon je n'avais aucun endroit où aller, peut-être que je cherchais juste une connexion Internet potable. La vie est étonnante, peut-être qu'une personne normale serait devenue folle, mais moi je ne suis pas tellement normale. Ça n'a rien à voir avec mon physique ou quoi que ce soit de naturel. Je laissai un léger soupir passé mes lèvres pincées par l'irritation. Je n'arriverais pas à me concentrer avec tout ce bruit, c'était indiscutable. Je me levai, rangea ma console puis vagabonda entre les rangées à la recherche de quelque chose pour sortir de cette situation. Malheureusement, moi-même je ne savait point ce que se "quelque chose" pouvait être. Je laissai mes yeux décrypter les titres qui passaient sous mes mains. Je fronçai les sourcils en rencontrant des phénomènes plus ou moins… particuliers. Les titres en eux même été insolites. Des bouquins dans les styles comme "le livre pour ceux qui n'aiment pas lire", il y avait vraiment de quoi devenir cinglé… pour ceux qui ne l'étaient pas encore du moins.

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Aujourd’hui, une fois encore, je suis parti me cacher afin d’éviter de participer à une de ces réunions de professeurs (parce que les autres me font peur voilà). Normalement, j’ai pour habitude d’aller me réfugier à l’infirmerie en me plaignant de soit disant maux de ventre, mais comme je suis très mauvais acteur (et que tout le monde commençait à percer à jour ma pitite feinte huhu) je suis parti en quête d’une nouvelle cachette qui pourrait me sauver.

A vrai dire, n’importe quelle pièce ferait l’affaire, même le placard à balais d’ailleurs…mais c’est quand même trop petit hu…
Je marchais dans le pensionnat en toute discrétion en mode « professeur lapin Ninja » et là, c’était l’illumination…La…Bibliothèque !!! Cet endroit étrange qui pue le vieux ne pourrait jamais attirer qui que se soit !! (à part certains…) Mais en tout cas, personne ne pourrait se douter que je me trouve là *huhuhuhuhu* <-- rire diabolique interne

J’entre dans la salle. M’arrête…

Ce qui s'est passé...:

« Les gens ici sont étranges..*c’est presque aussi effrayant que la salle des professeurs ça ;-; »

En effet, ils avaient tous lâché leur bouquin pour me fixer…J’ai un truc sur le visage ou quoi ? (non, je ne parle pas de mon masque…le masque est mon visage). L’ambiance de cette pièce était vraiment froide, tout autant que les personnes qui la remplissait. Ça ressemblait en quelque sorte « à la secte des passionnés de bouquins qui puent le vieux » et celui qui entre ici en fait parti. J’ai pas envie de faire parti de leur machin truc moi…Ils n’auront rien de moi…et je déteste la lecture…et cet endroit aussi.

Je me faufilais alors entre les grandes étagères pour me cacher de ces regards insupportables qui me toisaient (la politesse s’il vous plaît merci, je suis quand même un professeur non ?) J’en profitais également pour regarder les livres que pouvait contenir tous ces grands meubles. Après tout, ils auraient peut-être un livre entièrement dédié à la gelée aux fruits…mais…

« "Le livre pour ceux qui n’aiment pas lire" Sérieusement ? Je n’aime pas la lecture mais la lecture reste de la lecture…le monde est ridicule… »

Ne portant plus attention à autre chose qu’à se livre, je finis par me heurter contre quelque chose. Et cette chose, c’était une fille, bien différente des autres présentent dans cette salle. Tout comme moi, je suis certain qu’elle déteste en quelque sorte cet endroit…mais elle s’y retrouve contre son gré (ou pas ? qui sait…) Peut-être que je pourrais entamer la discussion avec elle ? Ou encore mieux, devenir ami avec elle (oui, je suis toujours en quête de plus d’amis). C’était le moment pour moi de me lancer :

« Excusez-moi pour la bousculade…je ne vous avais pas vu…je peux m’excuser en vous offrant une gelée si vous le souhaitez ? *mais je t’interdis de prendre celle à la pomme…*»

Papagayo:

Human unbearable.

Dire qu'avant je ne savais pas lire. Depuis toute petite je regardais les livres sans en comprendre le sens. Puis j'ai découvert leurs sens, ce qu’ils voulaient dire, et j’ai lu. Pour de vrai, j’ai lu. Et ça me plaisait, et ça me plaît toujours. Ces livres, ils ne changeront jamais. Ils seront toujours là, toujours au même nombre et pourtant, il me faudrait des années pour tous les lire. Ça tombe bien, j’ai tout mon temps. Et quand je les aurai tous lu... Je pourrai toujours les relire, parcourir une nouvelle fois leur histoire et redécouvrir des choses que mes yeux avaient ratées. Les livres sont immuables et pourtant si mystérieux. Je porte une robe. C’est la seule chose que j’ai trouvé dans l’armoire ce matin. Cela faisait longtemps que je n’étais pas retournée à la chambre pour y dormir, pour y passer juste une minute. Je ne suis pas seule dans cette chambre, et c’est bien ce qui me dérange. Je n’ai quasiment jamais rencontré mes colocataires, et je m’arrange pour les éviter. Je connais a peine leurs noms et leurs visages. Je ne parle pas aux personnes du Pensionnat. Trop étranges, trop différents. J’ai toujours cette chose en moi méprisable, qui me fait haïr le changement, jusqu’à la moelle. J’ai appris à m’y faire, les étrangers m’ont toujours fichu la chair de poule et je recule devant le nouveau. Mais aujourd’hui, je porte une robe. Une robe bleus, assez laide. Elle fait très fille, mais sa couleur... Elle ne fait rien du tout, elle est juste moche. Elle est légère, mais je porte mon gilet gris, tout va bien. Aux pieds, j’ai toujours mes ballerines noirs. Aujourd'hui encore, je me vois errer sans fin dans le pensionna, comme un fantôme regrettant quelque chose, la solitude incrusté dans le cerveau. Dans l'espoir d'essayer de sortir. Dans l'unique espoir d'apercevoir quelqu'un s'échapper. Je ne crois pas que ce soit impossible. Mais pour le moment, je n'ai pas le choix que de me résigner. Je suis inapte à m'intégrer. Je ne savais pas ce que signifiait l'angoisse, la peur, l'horreur. Maintenant, je commence à le découvrir et à y prendre goût. J'ai peur. Je plonge dans un mélange de sentiments quelconques, des sentiments tout court. Et j'ai peur.   Le bonheurs me manque. Je souffle sur la glace, et la vitre s’embue. Du bout du doigt, je dessine un cercle. Fatiguée, je pose le front contre la surface froide et je disparais. Du moins, j’y pense fort. Alors que je me perds dans mes pensées quelque chose me cogne et je me réveille brutalement. « Excusez-moi pour la bousculade…je ne vous avais pas vu…je peux m’excuser en vous offrant une gelée si vous le souhaitez . *mais je t’interdis de prendre celle à la pomme…*» Des gelées aux fruits? Sérieusement? Il y a vraiment des gens bizarres ici... Je relève les yeux et tombe n'est pas né avec un homme porte un masque de lapin. Surprise je recule et heurt une étagère. D'accord, soit je me suis endormie et je suis actuellement dans un rêve ou un homme lapin me propose de la gelée à fruits soit je suis dans une situation très étrange. Je finis par lui répondre : -Hum...ce n'est pas grave. N-non merci j'ai déjà déjeuné. Par peur de paraître impolie je sourie légerment et finis par lui tendre la main. -Je m’appelle Alexia. Si c'est un rêve ne me réveiller pas. Ce n'est toujours plus amusent que ma réalité.... Hi!:

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« Hum...ce n'est pas grave. N-non merci j'ai déjà déjeuné. »

Comment ça « Non merci » ? HEIIIIN ??? ( ‘° 0°’) C’est bien la première fois que quelqu’un me refuse une délicieuse gelée *nan mais en fait, ça m’arrange un peu du coup…j’en aurai plus pour moi huhuhu* Mais bref…Le plus important est là, cette jeune demoiselle n’a pas l’air d’avoir été trop secouée par cette petite bousculade.

« Je m’appelle Alexia. »

A-Alexia ??? Je ne m’attendais pas à ce prénom, mais finalement, ça colle plutôt bien au personnage.
Voyant son bras tendu vers moi, je me suis empressé, avec mes deux mains, de prendre la sienne en l’agitant le plus maladroitement possible *non, je n’ai pas fait exprès…c’est nerveux ;-; *

« En-Enchanté Mademoiselle Alexia ! Moi c’est Monsieur Clayes ! Vous devez certainement me connaître non ? Vous savez ? Le professeur de SVT ?? »

Et voilà, c’est reparti…Il suffit qu’une personne me porte une attention particulière pour que je me mette dans tous mes états. Est-ce la solitude de ces nombreuses années qui m’ont rendu comme ça ? Moi j’en sais rien…du moment que j’arrive à me faire des amis désormais.

Par contre, j’ai remarqué que elle aussi me fixait de manière vraiment étrange…Je me demande si c’est mon masque qui rend les gens comme ça. Parce que si ça continu, je serai dans l’obligation de l’enlever *mais ce jour n’arrivera jamais arf arf arf arf*

« Dites-moi mademoiselle, avez-vous peur des lapins ? Parce que depuis que vous m’avez vu, vous n’arrêtez pas de me fixer étrangement…Vous savez, les lapins ne mangent pas les petites filles…Ils préfèrent les gelées aux fruits. »

Il était bien rare que je me mette à parler de manière si poli avec une personne bien plus jeune que moi *même avec Kibo je suis moins poli que ça ._.* C’est sûrement cette odeur de livres qui puent le vieux qui me force à parler comme un grand-père…ça craint un peu pour une personne de 22 ans seulement...

toi même tu sais...: