Quand on décide d’enfouir son passé, est-ce forcément pour de bonnes raisons ? Ou parfois, le fais-t-on juste pour fuir une réalité qui nous dépasse ? La réalité qui dans ce cas-là, nous plonge et nous perds dans cette infinité qu’est le ciel. Le ciel bleu si beau quand il rayonnait avec la mer ; qui parfois était source d’inspiration d’Ikiru alla vite le ramener sur terre. Flash-back : En cette douce matinée, j’étais pris d’assaut par divers papiers et lettres qui m’étaient parvenus. Entre facture, lettre de mon père et de la DAS, j’étais submergé. D’accord, il y avait que 3 lettre mais bon, elles étaient toutes porteuses de mauvaise nouvelle. À quoi bon y jeté un coup d’œil du coup, surtout quand elles sont apportés par quelqu’un qui est plus que bruyant dès le matin. Je me souviendrais de sa tête, quand je le reverrais. J’aurai deux trois trucs à lui dire à ce moment-là. Du coup, moi qui voulais faire la grâce matinée eh ben ce fut raté.
Ma chambre ressemblait à un véritable capharnaüm. Il y avait des feuilles, des vêtements de partout et le comble parmi tout cela, était le faites que je n’avais plus trace de ma dernière ode ainsi que de mes crayons pour composer. Un artiste sans sa plume pour écrire, n’en est plus un non ?
Vêtu de sa traditionnelle veste jaune et blanche, je déambulais dans le bungalow recherchant quelconque trace de fruit. Et oui, rappelons-le je suis un végétarien. Donc tout ce qui est steak, poisson me répugne. En même temps, comment peut-on tuer ces bêtes et ne pas laisser la nature faire libre court à son imagination. Ah oui, nous sommes dans une situation industriel qui me dépasse et qui me prend la tête rien que d’y penser.
En sortant des bungalows, il attrapa quelques fruits ; mis notamment une pomme dans sa bouche et l’autre dans sa poche de sa veste. Ensuite, casque sur la tête pour oublier ses dernières pensées agaçantes ; il commençait sa balade sans vraiment savoir où il allait. Pochette à la main, il déambulait un peu partout dans l’île. Partir loin des bungalows n’était pas un problème pour lui, tant qu’il revenait le jour du départ pour le pensionnat ; le reste lui était égal. Dormir à la belle étoile, musique dans les oreilles, feuilles et stylos pour composer ; le reste lui importait. Le monde pouvait mourir dans ces moments-là, il s’en ficherait.
J’observais tout ce qui m’entourais ; les arbres, les gens sur la place et tout ce qui allait avec. Enfin, à vrai dire il n’y avait pas grand monde encore à cette heure ; une ville déserte ? Enfin presque. D’ailleurs, je ne savais même pas où était les Bahamas. Oui moi et la géographie, c’est une très grande histoire d’amour. Une aussi grande que moi et l’école en faites, en gros c’est ironique quoi.
À vue d’œil, j’avais l’air d’avancer loin du parc dont je voulais aller. Oui, c’est en arrivant au bout d’un sommet que je viens juste de m’en rendre compte. La musique m’entraine et me fais avancer ou bon elle me semble. Dis comme ça, j’ai l’air d’un prisonnier de ces œuvres qui se baladent dans mon baladeur. Mais bien sûr que non, tel un chat ; je suis libre de mes mouvements. Je me balade comme me dicte mon envie, je me débrouille pour manger et je passe beaucoup de temps à dormir. C’est cool tout ça non ?
Puis marchant de longs instants, Ikiru était redescendu. Sur le chemin il avait vu tout ce qu’il détestait. Des petits cons et des insectes volant qui venait à lui. Bon, ce n’étais pas la petite bête qui allait manger la grosse ; mais c’était plus facile à dire qu’à faire pour lui. Certes, il n’aurait jamais osé les tuer ; donc voir un mec déambuler et courir partout comme une fille était toujours un peu hum... affichant pour lui. Contre toute attente, il avait atterrit dans un espace vert. Sans doute le parc pensait-il. Dans le fond, courir comme il a fait devant les insectes ; ça a du bon.
Il s’installa donc tranquillement contre un arbre, casque sur les oreilles et stylo et feuille dans les mains.
Un doute, un songe et voilà que l’esprit se perturbe et ne roule plus comme on le désire. Pour autant, est-ce assez significatif pour qu’on puisse se prendre pour une âme perdu dans le ciel ?
Ne peut-on pas au contraire être digne du soleil, rayonner, briller dans le ciel et laisser son âme briller sous le feu du soleil ?
Fin du flash-back :J’observais le ciel, cette immensité bleue de mon petit arbre qui servait d’appui à mon dos. Ce ciel était-il signe de la perte de mon âme ? Étais-je dans ce cas par tout hasard, celui qui voit son âme être submergé le songe du vide ? Ou bien comme en ce jour, j’étais quelqu’un qui devait rayonner comme le ciel qui allait si bien avec la mer. Je ne savais pas comme je devais être, qui étais-je surtout. Car, plus je doutais et plus mon passé tentait s’effaçait en même temps. Et malgré tout ce qui se passait, les rencontres que je faisais depuis que je suis ici ; j’avais du mal à me reconstruire.
Je me secouais brièvement la tête pour effacer toutes ses pensées idiotes. Auquel cas, j’aurai l’air d’un dépressif, émotif ou toutes les autres conneries pouvant qualifier cela.
Quand soudain au loin, se trouvait une hum … Pin-bêche. Elle sauta sur quelqu’un pensant que c’était son frère. Je me demande si elle avait un cerveau, ou elle était conne. À priori, la passant au crible adossé à mon arbre ; j’opterais plutôt pour une pin-bêche écervelée sans cerveau. Elle était petite, j’aurais dit un bon mètre cinquante ; une naine quoi. Je rigolais moi-même à mes propres bêtises, pouffant de rire. Vêtu d’une petite robe blanche et d’un petit sac noir, elle dégageait une impression d’être encore enfantine, enfin je crois surtout. Une seule chose chez elle marquait des points vers moi ; ses doux et longs cheveux verts. Elle avait l’air d’être une personne plutôt étrange voir étonnante dans le fond.
Cette pensée positive fut vite, très vite éteinte à mes yeux quand elle parla Français, puis enchaina sur un anglais plus que délectable. Ce fut alors juste plus qu’horrible pour mes oreilles. Mais le plus original et drôle était lorsqu’elle voulait le taper, alors que ce ne fut qu’un simple inconnu pour elle.
Tentant malgré tout de me plonger dans mes créations, l’inspiration ne venait plus. Cette jeune sotte, avait gâché ce que j’aimais faire. D’accord, elle m’a donné l’occasion de me taper un grand fou rire ; mais elle m’empêche de faire ce qu’un artiste aime par-dessus tout faire quoi.
J’essayais de m’obstruer de la vue de cette personne, mais elle avait l’air aussi bruyante que ces gens qui braillaient à longueur de journée. Telle une petite poissonnière qui par sa grande voix, crierait sur les marchés pour vendre son poisson.
Dès lors, plongé dans un décor idyllique et original (Une nouvelle fois) je me plongeais dans l’écriture d’une nouvelle composition musicale. Pour avoir une meilleure vue et un aperçu de la scène avec cette demoiselle, je décidais donc de monter dans l’arbre contre lequel j’étais adossé. Cette demoiselle, que j’irais bien évidemment faire fermer son clapet. Car à radoter comme cela, avec sa voix qui sonnait plus faux qu’autre chose ; c’était horrible.
Bon, il est vrai qu’on pourrait dire qu’il s’acharne sur elle, elle qui avait pourtant l’air si charmante malgré sa voix qui laissait à désirer. Mais cela pouvait-il faire un peu bouger notre jeune rêveur ? Lui qui n’aimait que se prélasser sur son sort, à se noyer dans ses rêves. Soyons donc un peu mesquin pour une fois. Car c’est beau d’avoir un côté rose, beau, rêveur etc. Mais à la longue, cela ne devait-il pas être lassant ? Ecrivant une douce composition, avec la demoiselle que j’observais du haut de mon perchoir ; je ne me lassais pas de l’imaginer torturée ou autres. Notamment lorsqu’elle se faisait un peu défigurer par les individus qui avait tout observé de la scène. Ils y avaient des enfants, des adultes assis sur les bancs et surtout, il y avait une amie enfin sans doute la petite amie du monsieur qui s’était fait sauter dessus, qui arrivait non loin d’eux. Ce serait marrant à voir dis donc, une petite dispute avec celle-là qui serait attaquée de toute part. Oui, il fallait que je rajoute cela.
On va arrêter ici, il était tant que je fasse avancer l’histoire non ? Je ne vais pas faire que de raconter ma vie quoi. La visant directement, je dis à haute voix :
« Pauvre fille, ta l’air perdu. Tu ne veux pas laisser ce monsieur et sa belle tranquille ? » Oui, c’était sur désormais je n’avais plus la force ni les moyens de continuer cette œuvre. Il fallait donc bien que je m’occupe autrement non ? Faire chier les gens ne me ressemblait pas, mais faire chier les gens qui me sortaient de mes pensées et mes rêves c’est autre chose.
Casque sur les oreilles, perché sur mon arbre mais encore visible normalement pour elle ; je repris donc d’un air hum provocant ? Tout cela ne me ressemblait pas mais tant pis, cela m’amusait.
« Puis arrête donc de parler un peu, ta voix aussi stridente que moche me casse les oreilles. Pauvre touriste à deux balles va. »Quelle belle entrée en matière, étais-je en train de faire. Une assez provocante, mais tout en gardant un soupçon d’innocence que j’avais toujours en moi. En effet, malgré ces dires ; je gardais toujours le sourire d’un enfant quoi que je fasse.
Que je fasse une bêtise, que je pleure, ou que je m’amuse selon x manières ; ce sourire devait être intact. Un sourire qui me permet d’avancer et qui dois m’empêcher de douter, quoi que je fasse.
Je te le promets à toi, toi qui est peut-être au ciel et qui dois veiller sur moi.