Quel était ce doux son ? Un son accompagné d’une brise qui vint me faire frissonner. Une douceur, qui n’était qu’à consommer sans modération. Une mélodie qui ne se lasserait qu’après main et maintes écoute ; afin de lui laisser le temps de lire en nous. Elle saurait entrer au plus profond des êtres de chacun ; afin de faire ressurgir tous les souvenirs.

C’est à ce moment-là qu’Ikiru ouvrit les yeux, sans doute réveiller par la peur de ce qui aurait pu arriver, si cette mélodie entrait en lui. « Mon dieu, que s’est-il passé ici ? » La chambre était sans dessus-dessous ; la fenêtre grande ouverte par ce temps. Quelques livres étaient à terre, ma couette avait volé dans la chambre pour qu’elle atteigne la porte ; mais pire encore, je me suis retrouvé par terre. Quesque j’ai pu faire quoi, bon dieu … Avec un peu de chance et heureusement j’étais seul cette nuit-là ; sinon j’aurai eu le droit à un sermon ou à une bataille de chambre en pleine nuit.
Je ne savais pas il était quel heure, mais malgré le froid, la lune se montrait dans toute sa splendeur ;
tel un ciel digne de ses plus belles heures.
Je m’avançais donc un peu pour l’observer de la fenêtre, avant qu’un atchoum sorte de ma bouche. Avec ce froid et la porte grande ouverte, j’avais bel et bien après un bon rhume. Mais il m’était impossible d’aller me recoucher désormais. Il fallait au moins que je prenne du temps, du temps pour observer ce ciel ; lui qui saurait me bercer dans mes rêves.

Il sortit donc de la chambre avant de s’avancer dans les couloirs en direction du toit, tout en éternuant constamment ; laissant un beau son et surtout bien bruyant pour les autres occupants du pensionnat en pleine nuit. Arrivé sur le toit, muni de sa couette qu’il avait ramassé à la porte ; il se blottit dedans et observa le ciel de là. Une nuit étoilée s’annonçait, tant il brillait.

Pourquoi ? Pourquoi n’est tu plus avec moi … Murmurai-je inconsciemment. Malgré le fait qu’il ne me restait plus, ou peu de souvenirs d’elle ; une présence forte était dans mon cœur.
Nous aimions regarder le ciel de jour et de nuit ; admirer les nuages, les étoiles … *Oui, chacun son truc hein. Et oui j’aime la nostalgie.*
Qu’importe, je ne bougeais plus du toit. De là, vêtu de sa couette et d’un pyjama rose bonbons ; -Original non ?- il murmurait quelques pensées, tout en écoutant la mélodie de la nuit au clair de lune. Celle qui le pénétrait pour entrer dans ses souvenirs, celle qui avec une légère brise le berçait également –Drôle de contradiction vous ne trouvez pas ?-
Laissant le temps passé et s’écoulé, un doux poème voulut sortir de sa bouche. * Eh oui, âme d’artiste. * En vain surtout … Car un petit « Prout » sortit d’Ikiru. Pour son plus grand soulagement, il semblait n’y avoir personne ce soir, de réveiller surtout. Mais n’étais-ce pas naturel ?
C’était sur cette action plus qu’inopiné au milieu de la nuit, qu’Ikiru se remit en silence à se laisser bercer par la mélodie de la nuit.