❝L'eau, un élément incontrolable❞

Lucian Killingworth

Samedi matin, l'aube se levait et le soleil se reflètait sur l'onde de la mer qui bordait la ville, elle même baignée dans une douce lumière. Le pensionnat semblait encore endormis, les couloirs et les salles de classe étaient plongés dans un lourd silence. Les premières personnes du personnel commençaient à s'affairer rapidement pour veiller au bon fonctionnement du lieu et à la vie des élèves. Les rayons de l'astre chaud s'infiltraient dans les chambres des filles.

Adélia dormait encore, elle avait passé une nuit mouvementée subissant transformations sur transformations. Les rayons chauds effleuraient le dos de la jeune femme qui était allongée sur le ventre, la couverture en bataille comme si elle s'était battue contre ses mauvais rêve. Le rouge de ses cheveux s'intensifiait lorsqu'ils étaient baignés dans la lumière du jour. Les ailes de démons gravées sur la peau de son dos se mirent à bouger quand Adé se réveilla et se leva durement, ses muscles encore endoloris. Assise au bord de son lit Adé se remettait doucement des apparitions de son virus. Elle adorait se retrouver en lionne, quand elle le décidait mais parfois elle perdait légèrement le contrôle.

Une fois douchée et habillée l'étudiante sortit du bâtiment principal une idée bien précise en tête. Elle fourra ses mains dans les poches de son short et marcha jusqu'à l ' arrête de bus. Elle devait attendre une bonne dizaine de minutes auant pour seule compagnie une vieille dame qui promenait son chien et une femme qui revenait  surement d'une boite de nuit ou de l'appart dans lequel elle avait passé la nuit en vue de sa minie jupe et son haut à paillettes. Adé monta dans le bus sans un mot et se dirigea vers le fond sans hésitation, assise à côté de la vitre la tête posée contre. Le trajet fut court et plutôt calme, la jeune femme eut à peine le temps de fermer les yeux et de se laisser s'évader qu'il fallait déjà qu'elle descende.

Elle frémit lorsque le vent marin lui fouetta le visage. Des souvenirs lui revinrent à l'esprit lorsque ses pieds rentrèrent en contact avec le sable chaud. Elle fut soulagée de voir qu'il n'y avait pas grand monde qui était matinal. Seuls les surfers profitaient du calme pour braver les premières vagues. Adélia ne chercha pas d'endroit precis et posa son derrière dans le sable. Elle fixait les allers et venus de la houle détaillant l'écume qui se formait. Elle inspira profondement et expira lentement, ce lieux lui permettait de ne pas oublier son pays natal, terre aride et océans magnifiques. Elle adorait nager dans l'eau salée mais elle avait oublié de prendre des affaires adéquates. Adé ferma les yeux et se laissa bercer par la douces mélodies des vagues.

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L'étudiant s'était réveillé tôt ce matin-là, à la fois par le bruit horrible de son réveil détraqué et par les doux rayons de soleil qui s'infiltraient des rideaux de sa chambre. Ne perdant pas une seconde à se prélasser dans son lit, il se leva se précipitant sur le croissant et le jus de fruit qu'il avait préparé la veille les déglutissant en quelques secondes. Il ne prit pas longtemps à se préparer, enfilant short de bain et t-shirt léger sans oublier la planche de surf et les savates (indispensable aussi), il partit de sa chambre se faufilant dans les couloirs vides du pensionnat à une heure si matinale et se mit à courir en direction de la plage.

Le spot se trouvait à l'abri des plages balnéaires bondées par les touristes, presque désert il, posa son haut dans un coin avec les savates et sauta dans l'eau se dirigeant déjà vers le large. Il était seul avec quelques autres surfeurs matinaux qui lui étaient inconnus, sur l'un des spots les plus beaux qu'ils n'avaient jamais vus, un fond marin magnifique qui offrait un spectacle flamboyant sur des coraux aux couleurs ressortant, abritant de magnifiques poissons de toute forme et de toutes les couleurs. Des bandes entières de centaines de poissons passaient en dessous des planches faisant des allés et retour au rythme du courant et des vagues. L'eau était son élément, rien ni personne ne pouvait dire le contraire. Il profitait de son temps libre du matin et du soir pour venir ici, se poser, se détendre, se relaxer et oublier ses problèmes, il ne demandait rien de plus que de la tranquillité.

Ce matin la se passait bien, les oiseaux marins pêchaient les sardines au loin dont les écailles luisaient au soleil, les dauphins près du large s'amusaient offrant un beau spectacle, les tortues aimant cet endroit calme et plus chaud venaient près du bord se laissant rarement approché mais pouvant passer près des surfeurs et enfin les requins le plus souvent à pointe blanche inoffensive raser le sol cherchant eux un peu lus de fraicheur et chassant de petites proies. Tous ses éléments mettaient bien à l'aise Lucian, il pouvait passer des journées entières à contempler tout ça.

Mais il était temps pour lui de sortir. Le spot commencé à se remplir, il n'aimait pas la foule, voilà les raisons qui le poussaient à venir aussi tôt et à partir aussi tôt. Mais cette fois, quelque chose...ou plutôt quelqu'un le retint, une jeune fille, assise dans le sable, à ses allures elle devait avoir un ou deux ans de plus, cheveux rouges luisant, sans aucun doute il lui semblait l'avoir déjà vue...quelque part...au pensionnat ! mais il ne s'était jamais rapproché de celle-ci, pensant que c'était le bon moment il sortit de l'eau la planche sous les épaules et se rapprocha de celle-ci;
-Salut ! Beau temps tu ne trouves pas? Dit-il avec sympathie

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❝L'eau, un élément incontrolable❞

Lucian Killingworth

Adélia se demandait vraiment ce qui poussait autant de gens à venir ici, au fur et à mesur que le temps passait les personnes arrivaient de plus en plus. Certaines pour exposer leur nombril au soleil, d'autre pour barboter dans l'eau et encore pour parfaire leur bronzage. Les premiers intéressés étaient bien sur les enfants, ceux ci à peine les pieds dans le sable couraient vers le rivage laissant leur parents trouver une parcelle de sable, ce qui devenait rare en raison du flux de population qui arrivait en masse.

Isolée de tout ça la rousse avait bien prévu et s'était mise à l'écart, ceux de son âge avaient aussi repéré le coin isolé mais Adé ne leur prêta guère attention. Toujours assise dans le sable ses jambes repliées contre elle ses bras autour et le regard fixé sur l'horizion.
L'étudiante balaya l'océan du regard et se stoppa sur le groupe de surfers au loin, ils avaient l'air de bien s'amuser se disait elle alors qu'un coup de vent la fit frissonner. L'air marin avait toujours apaisé Adélia lorsqu'elle était angoissée ou inquiète.

La rousse n'avait pas fait attention au mec qui était sorti de l'eau sa plache sous le bras, la féline pouvait distinguait chacune des goutellettes qui ruisselaient sur le corps du blond qui venait vers elle. Adélia se permis de poser ses yeux sur lui vu qu'il se permatait de s'approcher d'elle. Grand, blond, plûtot bien foutu, la rousse maudit le vent frais car il la fit de nouveau frissonner alors qu elle fixait le garçon. Elle se demandait vraiment pourquoi il la fixait ainsi et pourquoi il lui avait adressé la parole.

Adélia reporta son regard sur le large et repondit d'une voix calme : " Oui en effet "

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